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 Le SM, une pratique "tendance"

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Docteur G
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Docteur G


Nombre de messages : 93
Date d'inscription : 06/07/2005

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MessageSujet: Le SM, une pratique "tendance"   Le SM, une pratique "tendance" Icon_minitimeMer 6 Juil - 14:07

Les pratiques SM sont aujourd'hui très "mode", c'est la nouvelle perversion chic. Les magazines féminins en font la promotion en indiquant à leurs lectrices les boutiques où elles peuvent se procurer au meilleur prix une petite robe en latex noir, des cuissardes à talons aiguille ou un bon vieux martinet des familles. "Une bonne petite fessée : voilà peut-être ce qu'il nous faut" titrait récemment le magazine Cosmopolitan.


Le SM, forme contractée du sadomasochisme, indique a priori l'idée d'une relation entre des caractères opposés ou même contraires. C'est Krafft-Ebing qui aurait le premier forgé ce terme, à la fin du 19ème siècle, en référence aux écrits de deux grands écrivains, Sade et Sacher-Masoch.

Inventaire des réjouissances

Le SM contient une dimension spectaculaire qui nécessite un costume approprié, un déguisement qui fixe avec précision le statut et le rôle de chacun des protagonistes. Le SM moderne comprend plusieurs types de pratiques : les flagellations à l'aide de cravaches, fouets ou autres martinets; l'insertion d'objets dans les orifices vaginaux, anaux ou buccaux ; les liens qui ont pour but de contraindre et d'immobiliser le soumis ; les rituels d'humiliation et domination au cours desquels le soumis est amené à prendre toutes sortes de positions.

Enfin, dans une forme plus extrême, on inflige au soumis des modifications corporelles temporaires ou permanentes telles que le piercing, les scarifications, ou le tatouage. Le rituel se déroule dans un "Donjon".

L'inversion des rôles érotisées

Dans sa forme "soft", le SM constitue une inversion ludique, contrôlée et temporaire des positions que chacun occupe dans la vie sociale. C'est ainsi que les hommes de pouvoir ont souvent été de grands adeptes du SM passif, dans lequel ils peuvent à loisir occuper la position du dominé. Les femmes remplissent le rôle des dominatrices comme corollaire de leur position sociale inférieure. C'est bien parce que les femmes ont conquis des positions de pouvoir social qu'elles peuvent aussi aujourd'hui occuper la position de la soumise dans les rituels du SM. Dans cette perspective, le SM constitue une sorte de soupape de sécurité où l'on peut jouer à l'autre.

Beaucoup de bruit… pour peu d'adeptes

Mais si l'on parle beaucoup actuellement du SM dans les médias et que la mode a diffusé l'attirail des dominatrices, les pratiquants sont peu nombreux. Il n'existe à Paris que deux clubs qui offrent des donjons aux adeptes de ces jeux ainsi que quelques dizaines de prostituées qui offrent une "thérapie" SM à prix d'or.

Erotisation de la douleur ou capacité à la contrôler ?

On trouve dans ce type de relations, l'idée que la violence et la douleur qui en résulte seraient source de plaisir intense pour celui qui l'administre autant que pour celui qui la reçoit. Il s'agit donc d'une érotisation de la violence et de la douleur. Le sadomasochisme inclut aussi la domination, la souffrance morale et l'humiliation. Freud est celui qui a le plus insisté sur la liaison entre les dimensions opposées du sadomasochisme et leur présence à l'intérieur d'un même individu, en même temps qu'au niveau de la relation entre deux personnes où chacun peut incarner l'une ou l'autre de ces conduites.
Stoller a proposé une autre interprétation à l'érotisation de la douleur. Selon lui, ce n'est pas la douleur en elle-même, mais bien la capacité à contrôler efficacement la douleur, qui serait à la source du plaisir masochiste. Les personnes qui ressentent ce type de jouissance auraient vécu des douleurs physiques intenses au cours de leur petite enfance et appris à les contrôler : le plaisir viendrait de cette possibilité de contrôle.

De la perversion à la psychopathologie de tout un chacun

À l'origine, le sadomasochisme a été considéré comme une perversion sexuelle répréhensible et pathologique. Freud et les psychanalystes ont élargi le sens de la notion en considérant que le couple "activité - passivité" constitue les caractères fondamentaux opposés et indissociables de la vie sexuelle en général.

Vers une dialectique du maître et de l'esclave

Remettant en cause les préjugés qui fondent la clinique psychopathologique, le philosophe Gilles Deleuze a considéré que le sadisme et le masochisme, tels qu'ils ont été décrits dans les oeuvres de Sade et de Sacher-Masoch, ne constituent pas le "couple d'opposés" des psychanalystes. Selon Deleuze, le sadisme renverrait à la toute-puissance du maître qui ignore volontairement la présence de l'objet à qui il impose la totalité de son désir de façon quasiment impersonnelle. Le sadisme consisterait ainsi en une forme de pouvoir absolu sur l'autre allant jusqu'à sa négation.

Le masochisme relèverait d'une toute autre logique, celle du contrat. Le soumis serait à la recherche d'un dominateur (ou plus souvent d'une dominatrice) qu'il aurait besoin de former et d'éduquer en passant un contrat avec lui. Le masochisme serait donc l'expression d'une relation contractuelle entre deux êtres libres dont le contrat passé entre eux fixe les limites de ce qu'il est licite de faire et ne pas faire. Dans ce contrat, le masochiste provoque le dominateur pour l'amener en même temps à se conformer à ses termes et à y déroger. La dialectique du maître et de l'esclave, chère à Hegel, trouve ici toute son expression et le sadisme comme le masochisme ne seraient que des formes extrêmes et sexualisées des relations sociales.

Une relation pleinement consentie et contractuelle

Le SM à la mode actuellement s'inscrit dans le cadre d'une relation consensuelle entre deux êtres libres. Et c'est bien la signature du contrat entre les deux partenaires qui fixe le déroulement du rituel et ses limites, qui en fait une pratique acceptable à une époque qui place la dimension juridique et négociée des relations sociales et interpersonnelles au sommet de ses valeurs.

Source : Doctissimo
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